Dunaújváros
Quels étaient tes objectifs et attentes avant de partir ?
J’ai toujours voulu partir dans un pays que je ne connaissais pas et pas simplement pour le visiter mais pour y vivre un temps. Mes objectifs étaient donc de simplement vivre une aventure avec moi-même, apprendre à mieux me connaître et à sortir de ma zone de confort. Je voulais aussi rencontrer de nouvelles personnes, m’immerger dans un environnement et une culture complètement extérieure et quasi inconnue à tout ce que j’ai pu vivre. Je sentais qu’au bout de 20 ans j’avais fait plus que le tour de mon « Heimat » et que j’avais besoin de nouveau dans ma vie.
Quel était l’objet de ton voyage, où es-tu parti et combien de temps?
L’objet de mon voyage c’était les études. J’ai pris part au programme ERASMUS en partant à Dunaùjvàros, en Hongrie d’août à décembre 2020.
La langue a-t-elle été une grande barrière pour toi ? Comment as-tu réussi à communiquer ?
Alors déjà, il faut savoir que le hongrois ne ressemble à aucune autre langue européenne. Donc avoir des connaissances en langues latines, germaniques ou slaves ne sert absolument à rien. Autant dire que je ne comprenais vraiment rien au début ! A Budapest la majeure partie des gens comprennent l’anglais, c’est une ville assez cosmopolite mais ce n’était absolument pas le cas à Dunaújváros, comme je l’ai dit avant. J’ai appris les mots de base : bonjour et au revoir (Szia !), merci (Köszönöm), quelques aliments et la phrase la plus élaborée que je connaissais : « un sandwich au poulet » (Egy csirkeszendviszek). Sinon c’est que la débrouille ! En anglais avec les quelques mots qu’ils connaissaient, des fois en allemand avec des anciens qui étaient venus d’Autriche, mais au final j’ai toujours réussi à me faire comprendre !
Parle nous des différences interculturelles auxquelles tu as fait face, est ce que tes compétences interculturelles t’on été utiles ?
Au niveau interculturel, je pense que j’ai bien été servi ! Surtout dû au fait que j’étais beaucoup avec des étudiants d’Afrique, d’Asie et d’Europe de l’Est. La grosse différence, c’est l’hygiène je dirais. J’ai pu voir que les étudiants qui venaient du Moyen-Orient, du Pakistan, d’Inde rangeaient leurs poêles et leurs casseroles, encore pleines d’huiles dans les tiroirs sans les laver. Mais ça paraissait normal pour eux.
J’ai également appris qu’il ne fallait pas dire bonjour aux locaux dans la rue, parce qu’ils vont trouver ça bizarre et vous regarder de travers.
Je dirais qu’à l’ISFATES, du fait de notre ouverture sur le pays et la culture partenaire, on est déjà des personnes plus ouvertes d’esprit que le reste et que nos compétences interculturelles nous facilitent l’intégration dans des environnements étrangers. Je n’ai pas eu de gros choc culturel et mon adaptation s’est passée assez facilement, même si forcément il y avait des produits ou des choses qui me manquaient. En L2 on avait pu parler des dimensions culturelles des gens de l’Europe de l’Est et ce qu’on avait vu, je le retrouvais un peu dans la réalité. Donc au final je n’étais pas trop perdu même si entre théorie et réalité il y a énormément de différences.
Que retiens-tu de ce voyage et quels sont tes conseils?
J’ai appris des choses sur moi-même, je me connais un peu plus maintenant. J’ai vu comment les gens vivaient autrement que chez nous, en ayant peut-être une qualité de vie un peu moins bonne mais ils s’en sortent tout aussi bien. Ça fait réfléchir à beaucoup de choses. Pour ce genre d’expérience, il faut savoir se laisser emporter et aller où t’emporte le vent, tu découvriras des choses dont tu ignorais l’existence et ça te fera des bons souvenirs. Après c’est sûr qu’il faut préparer un minimum un tel voyage, mais avoir cette ignorance de ce que tu vas vivre c’est super excitant.